Lors du Brutality Over Black Land Edition nous avons recontré et interviewé Got et Markus, respectivement guitariste et chanteur du groupe de brutal death metal français Darkall Slaves. Après presque 15 années sur les routes, ils ont des choses à vous dire.


Comment définiriez-vous le groupe en quelques mots ? Qu’est-ce que les gens doivent savoir sur Darkall Slaves ?

Markus : On est un groupe Français de brutal death metal. On existe depuis 2005, ça fait donc déjà une paire d’années qu’on fait ça. On a toujours été dans le brutal death pur jus avec des influences typiquement US comme Disgorge, Guttural Secrete, Unmerciful… Tout ça, c’est clairement notre créneau. C’est vraiment la scène américaine qui nous influence et on s’inscrit uniquement dans le brutal death, ce n’est pas un mélange avec d’autres styles.


Justement, pour des gens qui ne savent pas du tout ce que c’est, qu’est-ce que c’est le brutal death ? Comment expliqueriez-vous cela ?

Markus : C’est du bruit. Enfin, ça dépend des points de vues. On va dire que c’est une base de death metal et je pense qu’on n’a pas besoin d’expliquer ce qu’est le death metal. Si on devait définir notre type de brutal death, ce qu’on apporte par rapport au death metal classique, je dirais plusieurs choses :
Il y a quand même beaucoup plus de blast, c’est plus rapide. On a une petite dose de slam aussi, c’est à dire l’apport de grosses lourdeurs typiques des groupes comme Suffocation ou Devourment. Ça, on l’intègre aussi un peu dans notre musique. Et puis, le chant qui est un peu plus guttural, plus porcin, on va dire ça comme ça. C’est ce qui diffère beaucoup du death classique où la voix est plus simple, moins crade.


Vous êtes en pleine tournée européenne. Comment ça se passe jusqu’à présent, notamment avec les groupes avec lesquels vous tournez ?

Got : Ça se passe très bien avec tous les groupes. Tout le monde est super cool. On est comme une belle bande de potes. On a de bons retours.

Markus : Jusqu’à présent, on a essentiellement joué en Allemagne, on a fait une date en République Tchèque, mais le reste des dates qu’on a fait jusqu’à présent ce sont des dates allemandes. Ça s’est bien passé dans l’ensemble, on a eu un bon public à Berlin, un peu moins samedi soir à Leipzig. On espère que ce soir à Charleroi il y aura pas mal de monde qui viendra voir cette tournée !

Got : Hier soir c’était très bien aussi à Kassel.

Markus : Oui, on avait un pur son et il y avait une bonne ambiance, pas mal de gens qui sont venus nous voir après le show. On a beaucoup discuté jusque tard dans la nuit.


Quels sont vos projets pour le reste de l’année ?

Got : Se reposer après la tournée.

Markus : Oui, se reposer un petit peu et puis continuer à composer. On compose beaucoup pour un nouvel album, répéter à fond. On a aussi quelques bonnes dates qui vont arriver.

D’ailleurs, la semaine prochaine, le 5 mai, pour les Belges ce n’est pas très loin, à Saint-Omer dans le Pas-de-Calais. On fait une date avec Cryptopsy, Sinister, Ingested, Balance Of Terror, Morpain,…

Et ensuite on aura une date au Rock The Hell les 24 et 25 mai, qui est un festival en Suisse. C’est aussi une programmation très brutal death. Il y a Lividity, Soils Of Fate, Despondency, il y a tout un tas de gros noms du milieu.


Après pratiquement quinze ans de bons et loyaux services que souhaiteriez-vous encore accomplir avec le groupe ?

Markus : Un deuxième album, ça c’est la priorité actuelle parce que ça fait un moment qu’on a sorti le premier (2014).

Got : Une tournée aux USA, c’est vraiment un rêve aussi. On a déjà joué plusieurs fois aux Etats-Unis pour des one shots. On y va, on joue, on revient. Faire cette tournée-là, ça pourrait être pas mal et pourquoi pas aller là où on n’a pas encore joué, comme en Asie.

Markus : Oui, l’Asie c’est un truc pour lequel on a quelques touches, déjà. Il y a des groupes du même genre qui ont déjà fait la même chose. Pourquoi pas nous ? Jusqu’à la fin de l’année, je pense qu’on va se calmer un petit peu sur les dates. Cependant, l’année prochaine on aura sûrement d’autres trucs du même genre qui vont se profiler.


Je vous laisse le dernier mot de l’interview.

Markus : Continuez à soutenir les concerts, venez aux dates comme celles de Charleroi ce soir parce que c’est important pour faire vivre cette scène. Si vous voulez voir des groupes près de chez vous, bougez-vous, sinon il n’y aura plus rien. Et voilà, c’est aussi ça qui permet au groupe de continuer à tourner.

Got : Moi j’aurais un truc à dire. Il faut arrêter de rester dehors pendant que les groupes jouent. On voit ça souvent dans pas mal de pays, mais il y a beaucoup de gens qui viennent dans des festivals juste pour les têtes d’affiche et qui n’en ont rien à foutre des autres. Il faut arrêter de rester dehors à boire des bières toute la journée. Buvez vos bières devant la scène et découvrez des groupes.

Markus : Par exemple ce soir, on a Depulsed, c’est un groupe d’Américains qui viennent de commencer, pourtant ils sont déjà super bons. Je vous invite vraiment à aller les voir. C’est typiquement le genre de groupe qu’il serait vraiment dommage de rater parce qu’ils ouvrent et que personne ne les connaît. C’est une bonne découverte et c’est important de les soutenir aussi.

Got : Au calme.


Vous voulez en savoir plus sur Darkall Slaves ?