Est-ce que vous pourriez nous présenter le groupe en quelques mots ?

Nicolas: En quelques mots, on est un groupe de metal, forcément. Pour décrire un peu le style, je vais plutôt parler des influences qui vont de Morbid Angel à Meshuggah, je crois que ça s’entend assez bien. C’est un groupe qui a été formé en 2010, on fêtera bientôt nos 9 ans et voilà.


Est-ce que faire du metal à Liège c’est compliqué ?

Oui, de plus en plus mais je crois que c’est général. Je le vois en en parlant avec d’autres groupes, même en France etc. La scène se restreint de plus en plus et ça devient compliqué de trouver des lieux pour jouer.


C’est plus au niveau des lieux que ça se restreint ou au niveau du public ou autre ?

Je pense que c’est plus les lieux et le fait que les groupes soient segmentés. Je pense qu’avant, il y avait plus de mélanges. Il y avait toujours bien un concert de death metal avec du metal et du hardcore dedans. Tout était beaucoup plus mélangé.


Vous êtes en studio pour le moment, qu’est-ce que vous nous préparez de bon ?

Ça va être un EP qui s’appellera « Unleashing The Void » et on travaille dessus depuis à peu près un an. Et je pense qu’ici on est entrain tout doucement de tendre vers ce quoi on voulait aller niveau musique


Et vous pensez sortir ça quand ?

À mon avis ça sortira pour le mois de mai ou le mois de juin, je pense. C’est toujours en discussion.


Vous avez déjà quelques concerts derrière vous, quel est le pire truc qui vous soit arrivé en concert ?

ça doit être le plafond qui nous tombe dessus à La Louvière ou alors le générateur qui saute après 47 secondes de musique et l’arrêt forcé du concert.


Et du coup le meilleur ?

L’Antwerp Metal Fest, ça c’était vraiment chouette et le Back Live à Seraing. Ce sont des grosses organisations et le fait que ça soit des gens qui ne nous connaissent pas, ça sort de la scène locale et du coup c’est d’autres personnes qui viennent et qui sont beaucoup plus avenantes, réceptives.


Que pensez-vous de la scène metal belge actuelle ?

Nicolas: Elle est terrible. Il y a énormément de qualité, il y a plein de groupes. Je crois que c’est une question de mentalité qui s’installe tout doucement, c’est un peu comme, si on part dans le débat du téléchargement, c’est le côté de prendre directement des choses. Il n’y a plus vraiment de soutien, il n’y a plus de ventes, plus de mouvement pour aller voir un concert. Les gens ont plus tendance à vouloir aller au Graspop pour aller voir trois concerts qui les intéressent plutôt que d’aller voir des petits concerts.

Mykke: Il y a quinze ans d’ici, il y avait plus de concerts. C’était tout le temps blindé. Maintenant, je vois vraiment que les gens s’intéressent de moins en moins aux concerts, viennent de moins en moins.


Qu’est-ce qu’il faudrait mettre en place pour changer ça ?

Nicolas: Peut-être simplement de faire comprendre aux gens que s’ils veulent encore de la culture et de la musique, il faut exploiter les lieux où on permet ça.

Mykke: Il faudrait peut-être un peu plus de lieux aussi.


Le concert de vos rêves ça serait avec qui et où ?

Mykke: Meshuggah,pour moi.

Nicolas: Avec Death mais le chanteur est mort donc bon, mais ça… Et où ? Même dans des toilettes, ça serait nickel. Je m’en fou tant que c’est avec eux.


Un dernier mot pour nos lecteurs ?

Pensez à la scène locale, allez écouter les groupes. N’hésitez pas à aller acheter un t-shirt de temps en temps, un cd, c’est ça qui permet d’enregistrer et payer les frais de local. Et il ne faut pas oublier que tous les grands groupes ont été des groupes locaux un jour. Soutenez vos groupes !


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