Lors de leur concert au Garage Creative Music, nous avons recontré et interviewé le duo post-metal original Rope & Bones. Je vous conseille d’aller jeter un oeil sur leur page Facebook et une oreille sur leur Bandcamp.


Qu’est-ce qui se cache derrière « Rope & Bones » ?

Vincent : En fait quand j’ai pensé le groupe, j’ai pensé à une imagerie plutôt sombre. Et donc, j’étais à un concert de King Dude et le nom du groupe « Rope & Bones » m’est venu à l’esprit. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment, mais je me suis dit que ça claquait. Vu que nous sommes un duo, je cherchais une dualité dans le nom.


Comment est-ce que vous vous présenteriez à des gens qui ne vous ont jamais vus ni entendus ?

Vincent : Nous sommes un duo qui joue un genre de post-metal qui se veut relativement lent et original. On cherche l’originalité, on essaie de faire quelque chose qui n’a pas encore été fait ou entendu, sans prétention bien entendu, même si ça peut le paraître.

Brice : C’est pour cela qu’on a un côté un peu noise et prog. C’est un tout un peu mélangé avec le cri qui vient du cœur, un peu loin du micro comme ça. On essaie de trouver d’autres ambiances qui ont peut-être déjà été faites mais jamais en un tout mélangé comme ça. Je trouve qu’on a un style assez personnel.


Et ça pourrait attirer quel type de personne votre projet ? Quelles sont vos influences ?

Brice : On a tellement d’influences différentes qui se retrouvent finalement un peu dans ce qu’on fait…

Vincent : Je ne sais pas exactement. Ce seraient plutôt des groupes comme Cult Of Luna.

Brice : Ce sont aussi des noms qui me reviennent à l’esprit comme ça: Cult Of Luna, Isis, des trucs un peu lents. Peut-être comme le nouveau groupe du mec d’Isis, Sumac. C’est vraiment du lent comme ça, mais, plus alambiqué qu’Isis, vraiment plus bizarre. J’ai envie de dire ça. Même si finalement les ambiances sont parfois plus hardcore ou encore un peu blacks. Il y en a un peu pour tous les goûts finalement. Tout le monde peut aimer.

Vincent : Toutes nos chansons ont quand même un quelque chose qui les rassemble. Je ne sais pas très bien quoi, mais il y a un liant. Je crois qu’on pourra plus en parler quand on les aura encore plus jouées.


Qu’est-ce que vous vous essayez de transmettre quand vous êtes sur scène ? Est-ce qu’il y a un message en particulier que vous avez envie de transmettre ?

Vincent : Je dirais que je fais de la musique pour moi principalement. Et si je peux être le bâton qui vient frapper le diapason, et bien, c’est cool. J’essaye d’exprimer ce je que ressens sur le moment parce qu’au niveau des paroles j’improvise beaucoup.

Brice : Il n’y a pas beaucoup de chant et il n’y a pas vraiment de message bien concret à faire passer.

Vincent : C’est plus une émotion qui ne se maîtrise pas.

Brice : ça passe vraiment de la mélancolie à la rage et j’essaie de transmettre ces émotions quand je joue.

Vincent : Oui c’est vrai que c’est un mélange de mélancolie et de rage. On ne sait pas encore comment ça résonne chez l’autre.


Quel est le programme pour le reste de 2019 ?

Vincent : On est un très jeune groupe. On a travaillé il y a plus d’un an ensemble. Ici on a recommencé il y a quelques semaines. Le prochain concert sera au Kultura pour les fêtes de la musique au mois de juin. On va enregistrer un album, enregistrer un clip… On va faire la musique qu’on a envie de faire et on verra où ça nous mène.


Un album ou un groupe qui vous touche et que vous souhaiteriez partager avec nous ?

Vincent : Un groupe que je pourrais écouter jusqu’à la fin de ma vie, c’est Envy, c’est un groupe japonais. Il faut absolument écouter ça. C’est du post-rock avec une voix criée à pleins poumons et parfois chantée très doucement, le tout en japonais. On ne comprend rien mais l’émotion qui est transmise, la tristesse qui est là-dedans est très intense. Je crois que si jamais je me retrouvais sur une île, c’est ça que je voudrais écouter.

Ce n’est pas un truc facile à écouter, j’écoute rarement un album en entier parce que c’est quand même dur à écouter. Mais je crois que si jamais je devais ne plus écouter qu’un truc ce serait ce serait ça.

Brice : Ma dernière grosse découverte c’est un groupe belge, enfin, flamand parce que la scène flamande est beaucoup plus fertile. Il y a vraiment des trucs qui ressortent sans parler d’Amenra parce qu’ils n’ont pas besoin qu’on parle d’eux. Il y a Wiegedood qui ressort et que j’ai découvert il y a quelques mois et qui déchire. Et sinon, un groupe un peu moins violent qui s’appelle Steak Number Eight, j’adore, c’est la grosse révélation de ces dernières années pour moi. Donc voilà j’avais envie de parler de la scène belge. Il y a beaucoup de bonnes choses en Belgique qui me marquent qui me touchent plus que d’autres.


Je vous laisse à présent le dernier mot de l’interview.

Vincent : Restez à l’écoute parce qu’on va beaucoup travailler pour rendre ça bien.

Brice : Venez nous voir tout simplement, parce qu’aujourd’hui c’était cool mais on n’était pas beaucoup.


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Crédit photo: Rope & Bones