Nous avons eu le plaisir de rencontrer Dave de Saint Vitus et de passer du temps avec lui afin de lui poser quelques questions sur le groupe.


Comment définiriez-vous ou présenteriez-vous Saint Vitus aux gens qui ne vous connaissent pas ?

Eh bien, je suppose que la chose classique à dire serait qu’on fait doom metal parce que c’est ainsi que les gens nous qualifient. Je préfère dire que nous sommes juste un groupe de heavy metal parce que nous jouons aussi des trucs punks et rapides. Je suppose que juste pour intéresser ou attirer quelqu’un de nos jours, je dirais qu’on fait du doom metal parce que les gens savent ce que c’est et après tout, c’est aussi un peu ce qu’on fait.


Que pensez-vous de jouer ici en Belgique ?

C’est sympa, nous avons joué quelques fois en Belgique. C’est vraiment cool. Je suis content que nous ne jouions pas à l’extérieur aujourd’hui parce qu’il neige.


Voyez-vous des différences entre l’Europe et les États-Unis quand vous y jouez ?

En Europe, il y avait généralement une plus grande foule, mais maintenant, la différence est moindre. À nos débuts, il y avait une grande différence, car lorsque nous sommes arrivés en Europe en 1989, nous avions de grandes foules qui venaient nous voir et à cette époque en Amérique, il n’y avait personne. C’était donc une grande différence. Vous savez, maintenant, les Américains ont tendance à apprécier du metal et tout ce qui va avec, donc c’est assez équilibré selon l’endroit où vous allez.


J’ai entendu dire que les festivals européens comme ici étaient différents des spectacles américains, êtes-vous d’accord ?

Je ne peux même pas penser à un festival aux États-Unis pour vous en citer le nom. De temps en temps, il y a des événements plus conséquents. J’habite à la Nouvelle-Orléans et chaque année à Halloween, il y a le Voodoo Fest et c’est un grand événement. Et puis en décembre, il y a un festival de jazz, mais quand j’habitais en Californie, je n’avais jamais entendu parler de ces deux festivités-là. Maintenant, nous avons de plus en plus l’habitude d’assister à ce que vous appelleriez un festival, sauf que nous appelons ça un spectacle dans un stade de baseball avec quelque chose comme cinq groupes.


Si vous deviez recommander des groupes ou des albums pour commencer à se plonger dans le doom metal, que conseilleriez-vous ?

Si vous voulez voir ce que nous faisons, je vous dirais d’écouter nos albums « Die Healing » et « Lillie: F-65 ». Je pense que ce sont les deux  albums les plus représentatifs pour quelqu’un qui ne nous a jamais entendu, parce qu’ils ont les deux chanteurs. Mais si on ne nous prend pas en compte et qu’on veut découvrir le doom metal, je dirais Candlemass ou du vieux Trouble, c’est à peu près tout. Il n’y avait pas vraiment beaucoup de doom metal à l’époque. Sinon, Black Sabbath bien sûr, mais la plupart des gens connaissent déjà Black Sabbath.


Quel est l’endroit où vous préférez jouer ?

Les petits endroits sont bien parce que c’est intime et que vous êtes vraiment lié à la foule. Si je dois jouer dans un gros truc extérieur comme, par exemple, le Hellfest ou autre chose, je préférerais jouer l’après-midi ou le soir plutôt que tard le soir, car il n’y a rien à faire si vous êtes dans un groupe. C’est trop long d’attendre. Je déteste être en tête d’affiche parce que je sais que je suis ici à midi et que nous jouons à minuit. Ça craint. Je préfère jouer l’après-midi, et ensuite, pouvoir aller me promener et passer du temps avec les gens.


Y a-t-il encore quelque chose que vous souhaitez accomplir avec le groupe ?

J’aimerais pouvoir simplement vivre du groupe et ne pas avoir à faire mon travail à la maison car nous tous, quand nous rentrons, nous devons retourner à nos emplois normaux. Je préférerais ne pas le faire mais tout le reste a été au-delà de mes attentes. J’ai joué devant plus de personnes que je ne l’aurais pensé. Je n’aurais jamais pensé que nous durerions si longtemps et que nous ferions tous ces disques. Donc oui, si nous pouvions simplement exister et vivre de notre musique, c’est la seule chose qui me manque, je pense.


Quels sont les plans pour 2019 ?

Nous n’en avons pas. Nous ne faisons pas ça. Nous allons étape par étape. Donc, notre plan à l’heure actuelle est de terminer cette tournée et le disque n’arrivera que le 17 mai. Après, il est évident que quelque chose devra se faire par rapport au disque. Si tout le monde est en bonne santé, on pourra le faire. Je pense que nous ferons quelque chose pour le prochain album en Amérique avant de revenir en Europe parce que nous sommes déjà ici maintenant. Les gens ont besoin de digérer le disque et tout ça. Ce serait la chose idéale.


Je vous laisse le dernier mot de l’interview.

Évidemment, je veux que les gens achètent le nouvel album qui sortira le 17 mai. Il s’appellera « St Vitus » et si quelqu’un se demande ce que c’est, eh bien, c’est ce que nous sommes. Nous n’avons pas besoin de dire autre chose. Et maintenant, vous pouvez l’écouter streaming sur Internet et entendre deux chansons : « 12 Years In The Tomb » et « Bloodshed ». Je pense que la chanson « Useless » va sortir bientôt. Quelqu’un m’a dit qu’il a pu écouter tout l’album en ligne, ce que je ne savais pas, mais il m’a dit : « Oh, j’adore cette chanson » et je me suis dit : « Comment connais-tu cette chanson? » Donc, c’est vraiment bizarre.

La plupart des personnes qui m’ont interviewé ont eu le disque via le label. Alors, ils peuvent parler d’autres chansons et ainsi de suite. Alors oui, c’est un peu déroutant. La seule chose à laquelle je pourrais penser serait qu’il y a peut-être une photo du verso du disque quelque part qui indique les titres des chansons, mais comment pourrait-il savoir que c’est la seule chanson longue et lente de tout le disque ? C’est intéressant.

Pour terminer, je pense que nous voulons remercier tous ceux qui sont restés avec nous pendant 40 ans, c’est long. Donc, c’est vraiment cool. C’est pourquoi nous continuons à jouer, pour les gens. Si les gens ne nous aimaient pas, cela ne servirait à rien de continuer. Merci à tous.


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