En septembre dernier je découvrais pour la première fois en live The Streamliner, un power trio rock stoner de la région parisienne. Je me souviens avoir pris une grosse claque sonore et visuelle avec leur prestation au Dropkick Bar de Reims ce soir-là, et il me tardait de pouvoir retrouver le groupe à d’autres occasions (une galerie photo du concert est d’ailleurs disponible ici).

Vendredi dernier, le trio sortait son tout premier clip sur le titre “Moon’s Bride”, extrait de l’EP “You Look Nice Today” annoncé pour la fin du mois de février. La vidéo est superbement réalisée et musicalement, on en prend plein la gueule à coup de grosse disto baveuse. En bref, “Moon’s Bride” te donne la patate pendant un peu plus de quatre minutes, et tu te surprendras certainement à balancer la tête et hurler sur certains passages. The Streamliner a mis les petits plats dans les grands pour offrir à son public une première vidéo de qualité qui mérite d’être vue, revue et partagée. Et ça fait du bien de voir des groupes comme ça se sortir les doigts de là où tu sais.

J’en ai donc profité pour interpeller les trois musiciens dans une interview afin d’en savoir un peu plus sur le groupe, le clip, et leurs projets à venir.

The Streamliner

Présentez nous The Streamliner en quelques mots.

Le nom The Streamliner est inspiré des dragsters et des voitures de courses de vitesse sur les lacs asséchés de l’ouest américain. Cela symbolise la recherche de vitesse et un attrait pour le désert et les grands espaces. C’est là que sont les origines du desert-rock et du stoner des 90’s.
On prône un certain esprit de liberté, de création et de construction collective, sans barrières. Chacun apporte sa pierre à l’édifice. C’est vraiment un travail d’équipe, d’écoute et de partage.

The Streamliner c’est trois musiciens, trois personnages. Qui êtes-vous ?

On est un power trio et on a voulu rester sur cette configuration pour garder un son brut. 
Darkim à la basse et au chant, qui paraît toute douce quand elle monte sur scène mais te balance un scream dès les premières notes. Ça annonce direct la couleur pour la suite ! Axel à la guitare est notre riff maker. On l’appelle aussi Peï Meï (Kill Bill) quand il est en mode tyran de la répéte. Et enfin Benji, notre bûcheron à mi-temps, qui un jour passera à travers les peaux de ses fûts de batterie !

A quel point êtes-vous impliqués dans la réalisation du clip de « Moon’s Bride » ?

« Moon’s Bride » est notre premier clip et on l’a voulu à l’image de notre groupe et de notre son, c’est-à-dire brut avec un montage très cut et un visuel fort. 
On s’est complètement investis dans le clip, de A à Z, en mode Do It Yourself. Il a été tourné en co-réal entre notre bassiste-chanteuse Darkim et Felix Dumas, un pote de longue date vidéaste avec qui on a déjà partagé la scène.
Au niveau du lieu on cherchait un endroit roots, typé underground. Le hangar juste à côté de notre studio de répète et de notre asso Eightball Society, qui est un peu notre source, (ON est nés là-bas quoi! ) était tout indiqué.
Pour l’idée de la séquence dans la boîte noire, on souhaitait quelque chose de plus monochrone, éthéré, avec une couleur rouge sang qui fait écho à la pochette du CD. La réalisation de cette scène a été possible grâce à David Wibaux et toute sa science des lumières. Il y a une bonne inspiration post-apo et SF qui est globalement le fil conducteur de l’EP et de The Streamliner de manière générale, tant au niveau des textes que du son.
Il existe bien sûr une trame derrière ce clip liée à ce que raconte le morceau mais nous préférons laisser au spectateur sa libre interprétation.

Le titre « Moon’s Bride » est issu de votre second EP qui doit sortir bientôt. Pouvez-vous nous en dire plus sur cet EP ? Pourquoi avoir choisi « Moon’s Bride » pour l’illustrer ?

On voulait un premier morceau qui reflète pleinement les deux facettes de notre son. D’un côté faire du catchy et rythmé, et de l’autre du lourd et puissant. Clairement, on est en plein dedans avec celui-ci. « Moon’s Bride » est un concentré de The Streamliner.
De plus Darkim avait vraiment des images précises sur ce qu’elle souhaitait faire sur ce morceau avec ce côté “grosse claque” sur la deuxième partie.
Concernant l’EP, il a été enregistré en plusieurs sessions pendant la période Covid avec Duff de Mejej Studio, qu’on embrasse tendrement. Il a su mixer sonorités vintage et lourdeurs lovecraftiennes avec un chant entre fragilité et scream écorché.

Que peut-on attendre de The Streamliner en 2022 ?

Déjà la sortie de notre EP, « You Look Nice Today », pour le 25 février prochain. Ensuite, le plus de dates possibles pour remonter sur scène après deux années de semi-vide musical. Le contact avec le public et les moments live nous ont manqué. Évidemment nous ne sommes pas restés dans notre cave à attendre que le temps passe. On a eu le temps de préparer pas mal de surprises pour les futurs scènes et on a hâte de partager notre énergie, distribuer des gros riffs, et défendre cet EP comme il se doit.


Photos par Kevin Dicop

Le premier EP de The Streamliner est disponible sur Bandcamp :

https://thestreamliner.bandcamp.com/releases

 

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