Death Structure est un groupe de modern death metal implanté dans le Nord de la France. Le projet est fondé en 2016 par le bassiste Seb Delcroix et le guitariste Simon Ranwez. Ils sont rejoints un peu plus tard par Charly Leroy au chant et Max Goemaere à la batterie pour amener leur musique sur les scènes de la région.
Après un EP en 2017, “Asphyxiate”, puis l’album “Paroxysm” paru fin 2021, Death Structure sort en 2025 son deuxième album intitulé “Le déni”. Pour l’occasion, ils signent avec le label français M&O Music. Les dix titres sont disponibles depuis ce vendredi 7 février sur toutes les plateformes de streaming, sur Bandcamp et, pour les nostalgiques de la bonne vieille galette, au format digipack auprès du shop M&O ou sur Season of Mist. La semaine dernière, le groupe avait également convié ses fans à une soirée de pré-écoute au Carré des Halles à Lille. C’était l’occasion pour eux de se procurer en avant première “Le déni”.
Le premier single, “Immutable”, est arrivé fin octobre pour annoncer la sortie de l’album et dévoiler le superbe artwork signé Mario Nevado Art qui habille la pochette. Ce premier extrait annonçait la couleur : le nouvel opus va faire du bruit.
Avec « Le déni », Death Structure explore de nouveaux horizons. La musique est moins incisive mais plus agressive, mais aussi plus sombre et plus puissante que sur son prédécesseur, “Paroxysm”. Le quatuor pose prudemment une à une les pierres de son édifice. Les bases sont désormais solides avec un line-up qui fonctionne parfaitement et reste inchangé depuis sept ans. A chaque release, une nouvelle étape est franchie et ce deuxième album montre que Death Structure ne cesse de grimper, que ça soit en termes de composition ou de qualité de son.
“Le déni” a été enregistré, mixé et masterisé avec soin au Boss Hog Studio dans le Pas-de-Calais, comme pour l’album précédent. Seule la batterie a fait une petite exception, pour des raisons pratiques j’imagine, en étant enregistrée au Sound Up Studio à Tourcoing (Nord). J’ai été agréablement surprise par la qualité sonore de l’album qui met en valeur chaque instrument. Un joli travail !
Charly a élargi sa palette de sonorités et propose de nombreuses variations dans ses lignes de chant. On regrette un peu de ne pas profiter plus souvent de ses parties clean qui font leur apparition sur quelques titres comme “Le déni” ou “Fondement”. Le duo explosif de la section rythmique propose plus que jamais un socle fiable à la musique de Death Structure. La batterie à la fois tonitruante et subtile de Max impose le rythme tantôt effréné tantôt lourd. Par dessus, la basse de Seb galope comme à l’accoutumée avec quelques envolées toujours aussi incroyables. Il reste à Simon la lourde tâche de raccorder tout ce petit monde avec des riffs bien gras, parfois dissonants, parfois un peu plus catchy. Globalement, l’album reste à mon sens plus accessible que le précédent, plus varié aussi. Les quatre musiciens ont pioché dans leurs réserves et n’ont pas eu peur de sortir de leur zone de confort.
A mi-chemin de la setlist, alors que je m’étais un peu perdue sur “Insidious” et ses patterns biscornus, l’interlude instrumental servant d’intro au titre “Le Déni” me raccroche instantanément. Je n’attendais pas Death Structure sur ce terrain et c’est une excellente surprise. Si bien que je n’aurais pas boudé un peu de rab sur cette partie on ne peut plus mélodique.
Un deuxième single est paru aujourd’hui accompagné d’un clip. Death Structure a choisi de frapper fort une nouvelle fois avec “Mental Journey”, histoire de marquer le coup pour la sortie de l’album.
En moins d’une décennie, Death Structure s’est imposé comme une référence en matière de metal moderne dans la région. On sent désormais que le groupe veut conquérir un plus grand territoire. En 2024, ils ont notamment eu l’occasion de se produire à Paris et à Orléans. Début mars, ils partent à l’assaut de la côte atlantique. Ils seront le 8 mars aux Uzines (Rennes) et le 9 mars à l’Ak Shelter (Nantes).
La release party de “Le déni” aura lieu le 22 février au Black Lab à Wasquehal en région lilloise dès 20 heures. Death Structure a invité Soul-X et Morpain, deux autres groupes de metal de la région qui ont déjà fait leurs preuves depuis de nombreuses années. Une soirée qui s’annonce fort bien intéressante. Même si Death Structure a déjà expérimenté quelques uns des nouveaux titres sur scène ces derniers mois, il me tarde d’en découvrir plus.
La petite anecdote pour terminer : je suis ravie d’avoir contribué à cet album puisque le groupe m’a accordé toute sa confiance pour réaliser les photos promo. Une bien belle expérience, je garde un très bon souvenir de cette demi journée de shooting avec des sujets exemplaires.