Premier Damned Soul Fest de ma vie. Ce petit festival à la (déjà) grande réputation m’intrigue, et je décide donc de m’aventurer dans le magnifique petit village de Bomal sur Ourthe. A mon arrivée, le froid est déjà perçant. Une petite bière pour réchauffer tout ça, et c’est parti ! Je découvre la salle, minuscule mais très chaleureuse et accueillante, avec son côté « underground ». Qui dit petite salle, dit public serré. Mais pas ici ! Malgré la fréquentation importante, nous ne sommes pas les uns sur les autres.
A l’affiche, des groupes belges, mais pas seulement : Luxembourg, France ou encore Pays-Bas, les pays limitrophes sont fièrement représentés. Une diversité qui me plaît. Il y a une diversité de styles aussi : death, hardcore, rock n’roll, ou encore symphonique. Je ne connaissais que trois groupes de l’affiche. Tant mieux, j’aime les découvertes.
Je commence avec Dirty Wolfgang. Première fois que je les vois en live. Récemment, c’est un nouveau batteur qui a rejoint les rangs des « fils de pute » au rock dur version « loud ». La bande offre un set carré et énergique, mais assez peu naturel. Malgré la qualité des enchaînements, on sent que les trois musiciens doivent encore jouer ensemble avant d’acquérir une réelle cohésion. Mais mises à part les petites erreurs rythmiques, c’est prometteur ! Les influences du groupe sont multiples, mais Dirty Wolfgang arrive à les fusionner en un style propre, puissant, et crade à la fois. Bref, on aime !
Anwynn enchaîne. Première fois que je revois le groupe depuis que Kelly Thans de Pandora’s Key remplace « Bouc » au growl. C’était justement ce mélange de voix que j’aimais. Je suis donc sceptique. Mais je me rends vite compte que mes doutes étaient infondés, tant l’alchimie entre Kelly et Eline est intense ! Le mélange marche parfaitement bien. Par contre, toujours au niveau des voix, je ne change pas d’avis sur la voix d’Eline au fil des ans : ses notes méritent d’être mieux « posées ». Quant au reste de la bande, c’est toujours aussi bon et précis ! Peut être un petit regret : le set perd en constance et en énergie à sa deuxième moitié.
Ma découverte de cette édition
C’est devant Dysrancor que je prends une claque monumentale. J’avais déjà entendu parler d’eux, mais je ne m’attendais pas à ce que mes yeux soient scotchés à la scène de A à Z. Je suis plutôt du genre distraite. Donc, si le groupe qui joue ne me transporte pas, je décroche et ne raccroche jamais. Ce n’est pas le cas avec Dysrancor ! Pas grand chose à redire de leur set, plus que maîtrisé. Avec une bonne interaction entre musiciens et une énergie débordante, le groupe propose un mélange très original et convaincant de brutal death et de black sympho. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est que ça fonctionne !
Je n’ai qu’un regret : ne pas avoir pu assister au concert des Français de Fractal Universe, qui a bénéficié de très bons échos. Globalement, le son et les lights étaient très bons. Et les prix des boissons et snacks, plus que raisonnables. En résumé, une troisième édition réussie ! Au total, ce sont près de 500 personnes qui ont fait le déplacement cette année.
Pour finir sur un mot de Matthieu Addonisio, l’organisateur : « Mes attentes sont comblées, et au niveau financier, c’est une édition plus que réussie ». Il faudra encore attendre quelques semaines pour savoir si une nouvelle édition aura lieu en 2021. Mais nous, on l’espère !
Valentine Cordier