C’est franchement tendue que j’entre dans le Sportpaleis d’Anvers le soir du 2 février. C’était l’enfer pour se garer, il y a du monde partout et je ne sais pas trop où aller malgré les instructions reçues à l’entrée dans une petite enveloppe estampillée. Heureusement que je croise quelques collègues moins stressés qui m’éclairent.
Amaranthe, l’un de mes groupes favoris, ouvre la soirée dans cette immense salle qui ne cesse de se remplir. Avec leur metal électro, les Suédois tombent à point pour chauffer le public. À grand renfort de refrains ultra catchy, la mayonnaise a l’air de prendre au niveau des premiers rangs. Pour me détendre, je chante à tue-tête. On a tellement d’espace dans ce photo pit que je doute fort que les autres m’entendent. Cependant, je suis gênée par le décor de Sabaton déjà installé, tous les groupes sont condamnés à jouer derrière des fils barbelés. Soit, la prestation d’Amaranthe est excellente : énergique à souhait ainsi que musicalement et vocalement impeccable, les trois chanteurs assurent dans leur style respectif. La setlist aussi est bien pensée, regroupant plusieurs chansons de chaque album, parmi lesquelles on retrouve « Digital World », « Hunger », « GG6 », « That Song », « The Nexus » et aussi « Amaranthine », la ballade incontournable pour faire une petite pause dans ce set survolté. Juste génial ! Même si, évidemment, ces 45 minutes passées avec Amaranthe me laissent un goût de beaucoup trop peu.
Petite pause, petite bière. Au prix où elles sont (3,50€) et sachant que les consignes pour shooter Sabaton sont particulières, on y va mollo. Ensuite, on enchaîne avec les Finlandais d’Apocalyptica qui commencent leur show avec un morceau issu de leur dernier album « Cell-0 », sorti au mois de janvier de cette année. Leur musique est atmosphérique et sombre, elle prend aux tripes. C’est si beau le violoncelle ! Et joué comme ça, c’est vraiment impressionnant. Le groupe propose un show visuel également, des images psychédéliques défilant sur les écrans en arrière-plan. Après trois compositions originales, les musiciens sont rejoints par Elize Ryd d’Amaranthe pour deux titres, dont « Seemann », célèbre morceau de Rammstein. Il faut dire qu’Apocalyptica est surtout connu pour ses reprises et notamment celles de Metallica. Ce soir, le groupe propose « Seek & Destroy » et « Nothing Else Matters » pour le plus grand plaisir du public qui participe avec entrain. Je n’avais jamais vu Apocalyptica en live et je pensais que la musique instrumentale allait m’ennuyer… Je me suis trompée, c’était super !
Un peu avant LE concert de la soirée, les photographes ont un briefing avec le PR manager de Sabaton, Nick. Il nous explique tout ce qui se passera pendant le concert en termes de pyrotechnie et d’animations. Il nous rappelle également que nous sommes divisés en deux groupes et nous montre la répartition en fonction de la setlist. Je suis dans le groupe A, donc je reste dans le pit pour le début du show. On a beau être prévenus que ça va péter dans tous les sens sur le premier morceau, dans les faits, c’est hyper impressionnant et assez distrayant.
Bref, après une douce introduction (« In Flanders Field »), c’est un coup de canon qui donne le top départ du concert de Sabaton, les musiciens déboulant sur scène, comme souvent, sur « Ghost Division ». Idéal pour commencer dans l’énergie et celle du groupe est une fois de plus débordante ! Après « Great War », qui est aussi le titre de leur dernier album sorti l’été dernier, le combo sort de scène le temps d’une narration et revient en arborant des masques à gaz. Seul Joakim (chant), également équipé d’un ustensile à fumigènes, le gardera tout au long de « The Attack Of The Dead Men ».
Les morceaux s’enchaînent à une vitesse folle et on ne sait pas où donner de la tête, car il se passe quelque chose presque à chaque minute : des claviers encastrés dans une carcasse de Barron Rouge, des animations et retransmissions sur les écrans, des petites blagues, des riffs connus (Judas Priest, AC/DC, Iron Maiden,…) encore des flammes et des feux d’artifice et… Comme si tout ça ne suffisait pas, nous avons aussi droit à un tir de bazooka sur « Night Witches » ! À la moitié du show, le groupe est rejoint par Apocalyptica pour pas moins de six morceaux. C’est sympa, mais à mon sens, on n’entend pas assez les violoncelles.
Vu des gradins, le spectacle est d’autant plus impressionnant tant la salle est énorme et remplie. Cependant, côté public, c’est un peu étrange. Autant c’est la folle ambiance dans les premiers rangs, il y a même quelques crowdsurfs, autant dans les tribunes, c’est le calme plat… L’un ou l’autre bras se lève timidement de temps en temps, mais à part ça, tout le monde reste assis. Personne ne bouge d’un poil pendant « Carolus Rex », par exemple, qui est pourtant un hymne du groupe.
Enfin, pendant près de deux heures, Sabaton nous en a mis plein les yeux et les oreilles. Quoi qu’on en dise, ce sont de véritables showmen et ce qu’ils font, ils le font parfaitement !
Pour voir la galerie complète de l’événement, c’est ICI !
Setlist :
01. Ghost Division
02. Great War
03. The Attack of the Dead Men
04. Seven Pillars of Wisdom
05. The Lost Battalion
06. The Red Baron
07. The Last Stand
08. Resist and Bite
09. Night Witches
Avec Apocalyptica :
10. Angels Calling
11. Fields of Verdun
12. The Price of a Mile
13. Dominium Maris Baltici
14. The Lion From the North
15. Carolus Rex
Rappel :
16. Primo Victoria
17. Bismarck
18. Swedish Pagans
19. To Hell And Back