On continue les découvertes du Hellfest 2019 avec Alien Weaponry : un groupe néo-zélandais composé de 3 personnes assez jeunes. Ils vous présenteront, au travers de leur musique, le langage et la culture Maori. Je vous propose cette interview où on reviendra sur leurs intentions, leur vie d’artiste et privée mais aussi sur leur futur.

Salut comment allez-vous? Que pensez-vous de jouer ici, au Hellfest?

– Ethan Trembath
Incroyable mec! Nous allons très bien aujourd’hui. Quel heure est il en même temps? Il est environ 13h30 et il fait très chaud mais nous nous débrouillons très bien!

– Lewis de Jong
Il y a une piscine où je pourrais aller faire un plongeon plus tard.

– Ethan Trembath
Nous avons joué plus tôt dans la journée. C’est notre première fois ici en France. On a joué pour la première fois en France et c’est incroyable.

Vous travaillez en famille, votre père comme manager et votre mère comme attaché de presse, comment se passe cette collaboration? Arrivez-vous à dissocier votre groupe et votre vie privée?

– Henry De Jong
Oui, je veux dire que c’est définitivement quelque chose sur lequel nous travaillons sur la route. Parfois, les lignes sont un peu floues. Notre mère vend également notre marchandise et notre père s’occupe également du son pour nous. Ils font vraiment partie du groupe et nous avons beaucoup de chance de les avoir.

Vous avez créé votre groupe quand vous aviez 8 et 10 ans. Avec le recul, auriez-vous fait des choses différemment?

– Lewis de Jong
Non, honnêtement, je suis vraiment époustouflé par le fait que, à 10 ans, j’ai créé un groupe et que le groupe est allé si loin. Donc je ne sais pas ce que nous aurions pu faire différemment parce que je ne peux pas voir l’avenir mais … Je ne sais pas mec. Je suis assez content de la tournure que prennent les choses.

Comment s’est passé la création de votre premier album ? Avez-vous des anecdotes à nous partager, quelque chose de marrant, perturbant ou stressant ?

– Ethan Trembath
Je veux dire que toute l’expérience était stressante. C’était bien. Nous avons écrit cet album en trois ans, peut-être plus : trois ou quatre ans. Certaines chansons ont quatre ans et d’autres ont été écrites environ une semaine avant la fin de l’album. C’est une sorte de capsule temporelle d’Alien Weaponry : les premières années du groupe. Il y a beaucoup de moments stressants mais vous savez ce n’est pas très intéressant.

Il y a des moments amusants comme … Je vais vous raconter celui-ci, mais il est tiré de notre récent single. Lewis avait besoin d’une prise à bout de souffle et la seule façon de l’obtenir était de le faire courir autour du pâté de maisons. Nous avons agi de la sorte et nous nous sommes assurés que l’ingénieur du son le poursuive autour du bloc pour qu’il puisse courir aussi vite que possible. À son retour, Neil Finn, qui est le guitariste de Fleetwood Mac et le propriétaire du studio, a vu les caméras de sécurité sur lesquelles un gars se faisait poursuivre par un ingénieur du son. Il est descendu et il a dit « Qu’est-ce qui se passe? Qu’est-ce qui ne va pas? ». Il pensait que quelque chose avait été volé, mais il s’est avéré que Lewis essayait juste d’obtenir le ton juste.

– Lewis de Jong
Désolé Neil Finn de t’avoir fait stresser mec!

Vous vous inspirez de l’histoire de vos ancêtres Maori pour les paroles de vos chansons, est-ce une envie de partager cette culture ou de révéler au grand jour les cruautés infligées à vos ancêtres?

– Henry De Jong
Même en Nouvelle-Zélande, beaucoup de gens ne connaissent pas toutes ces histoires dont nous parlons. Pour nous, c’est une grande partie et nous voulons partager ces histoires; les partager avec des gens qui les aiment et qui voudront en savoir plus sur l’histoire de la Nouvelle-Zélande et sur sa langue. Malgré que c’est la langue maternelle de la Nouvelle-Zélande, peu de gens la parlent là-bas. Nous essayons donc de faire revivre la langue un peu à travers notre musique.

Vous venez de commencer votre tournée en Europe et en Amérique du Nord, depuis fin 2018. Comment se passe votre tournée? Comment gérez-vous votre vie au quotidien avec une carrière internationale en étant si jeunes? N’est-ce pas trop difficile?

– Ethan Trembath
Non, nous trouvons en quelque sorte un point d’équilibre entre vie personnelle et vie de tournée. Nous avons pratiquement passé la dernière année à l’étranger. Nous sommes allés deux mois en Europe et deux mois en Amérique. Nous avons visité l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

Ces tournées doivent être assez longues car venant de Nouvelle-Zélande, ce n’est pas bon marché et il n’est pas facile d’aller à l’autre bout du monde. Nous devons vraiment en profiter lorsque nous sommes ici. Nous sommes en tournée depuis environ deux mois et nous sommes en tournée ici en Europe pendant encore deux mois, puis deux mois plus tard. Cela fait environ six mois de tournée. Quand nous serons enfin de retour en Nouvelle-Zélande, nous espérons écrire un peu pour le prochain album et nous détendre voir, espérons le, avoir une vie sociale une fois.

Vous vouliez jouer au Wacken avant qu’Henry atteigne 20 ans, quels étaient vos sentiments quand vous y êtes parvenus? Quel est votre prochain objectif?

– Henry De Jong
Nous avons tous été épatés quand nous avons découvert que nous jouions au Wacken l’année dernière. Notre objectif était de jouer là-bas avant que je n’aie 20 ans et nous avons fini par y jouer quand j’avais 18 ans. Je pense donc que nous l’avons écrasé et j’ai hâte d’y retourner; revenir à ces festivals et jouer plus longtemps sur de plus grandes scènes pour, espérons le, plus de gens et peut-être avec un autre album aussi.

Que pouvez-vous nous dire sur l’avenir d’Alien Weaponry?

– Ethan Trembath
Nous ne sommes pas très sûrs … Dans l’avenir proche: nous savons que nous retournons en Amérique pour faire une tournée avec Black Label Society et The Black Dahlia Murder. Ça va être amusant. Nous ferons cela pendant environ un mois, je pense. Ensuite, nous espérons faire des concerts en tant que tête d’affiche également.

– Henry De Jong
Peut-être un autre album à un moment donné. Lorsque nous aurons le temps d’écrire, nous souhaitons vivement que notre musique soit plus riche.

– Ethan Trembath
Bientôt, nous allons sortir notre nouveau clip pour une chanson intitulée Blinded. Je ne sais pas quand. En fait, nous n’avons même pas vu la vidéo mais nous savons que ce sera une vidéo géniale car nous avons un bon vieil ami qui travaille dessus pendant que nous parlons. Alors oui, ça devrait être bien.

Pour le public qui ne vous connaît pas encore, quelle serait la chanson que vous leur recommendriez? Est-ce votre préférée? Sinon laquelle est-ce?

– Ethan Trembath
Je dirais « Kai Tangata » parce que c’est notre chanson la plus violente et aussi la meilleure représentation de notre mélange avec la mélodie et le metal. Et si ce n’est pas « Kai Tangata », alors probablement « Ahi Kā » car c’est notre chanson la plus récente.

– Lewis de Jong
« Holding My breath » est également cool!

Nous arrivons à la fin de cette interview et comme à chaque fois, nous vous laissons les derniers mots de celle-ci.

– Ethan Trembath
J’avais envie de dire: si vous vous décidez d’écrire de la musique, restez fidèle à votre passion et n’écrivez pas pour gagner de l’argent ou faire plaisir à qui que ce soit. Notre groupe a toujours eu des règles: écrire de bonnes chansons, les pratiquer, rester ensemble et ne pas être une bite. Vous pouvez décider de les suivre si vous le souhaitez. C’est un peu la base de Alien Weaponry.

– Henry De Jong
Je pense que cela s’applique à n’importe quoi dans la vie. Faites ce qui vous passionne et faites de votre mieux. Restez fidèle à vous-même!


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