Qu’est-ce que Drakwald ?
Marc: On est un groupe de death mélo-folklorique qui a été créé dans les années 2011-2012. Au fur et à mesure, nous avons évolué. Qu’est-ce que tu veux savoir de plus ?
Comment gérez-vous le mélange de death mélodique avec le côté folklorique ?
Thibaud: C’est influencé de ce qu’on écoute.
Marc: Oui et c’est une évolution en fait. A la base, c’était plus orienté folk et en fait, au fur et à mesure, on s’est orienté vers le death mélo. C’est un petit peu le challenge de mixer ces deux univers pour en faire un tout cohérent.
Comment gérez-vous la sonorisation des instruments folks en live ?
Thibaud: la flûte c’est plus compliqué que la cornemuse qui, elle, est électro-acoustique. A une époque c’était une acoustique et là c’était très très compliqué. Aujourd’hui, pour la flûte, le plus important c’est de bien prévenir l’ingénieur son pour qu’il puisse prévoir suffisamment de matériel pour nous sonoriser. On s’en est toujours sortis jusqu’à présent.
Marc: On commence à avoir l’habitude en fait donc ça n’est plus vraiment un problème en soi.
Le Hellfest en 2018, c’était comment ?
Marc: C’était bien, la tente était pleine. Il y avait des milliers de personnes.
Thibaud: c’était vraiment une expérience géniale. On ouvrait le festival le vendredi matin, déjà on avait la pression de jouer en premier et on s’attendait à ce que la tente soit à moitié pleine comme d’habitude à cette heure-là. Quand on a vu la tente se remplir on a commencé à stresser.
Marc: vu que c’est de jour, on voit bien les gens.
Qu’est-ce que vous en avez retiré de cette expérience ?
Thibaud: je pense que ça nous a amené des gens qui ne nous connaissaient pas et qui nous ont découvert au Hellfest. Du coup, ça a amené du public et une notoriété supplémentaire. Après ça reste difficile à mesurer parce qu’on a fait très peu de concerts depuis le Hellfest parce qu’on est en train de préparer un nouvel album du coup on évite de trop tourner. Ici, il y a des gens qui nous ont dit ce soir qu’ils nous avaient vu au Hellfest et qu’ils revenaient exprès pour nous voir.
Marc: en fait le Hellfest, ça nous a apporté c’est sûr mais d’un côté c’est aussi notre objectif de jouer de plus en plus dans des festivals. On a remarqué que sur cette période-là on a eu des pics d’écoute etc. Dans le futur on aimerait réitérer l’expérience. C’est un premier pas.
Qu’avez-vous prévu pour 2019 ?
Thibaud: on aimerait bien sortir un album avant la fin de l’année. On est en train de se poser, de faire les préproductions etc. pour pouvoir se lancer sur cet album. Pour le moment on est encore en phase de création mais on aimerait sortir ça avant la fin de l’année.
Qu’est-ce que vous pensez de petites organisations comme le Damned Soul Fest 2 ?
Thibaud: On pense que c’est important parce qu’on a commencé par des petits concerts. Ici c’est un petit festival, pas un petit concert où tu vas arriver, tu te branches et tu joues.
Marc: Ici c’est déjà un festival de taille moyenne. Pour nous un petit concert c’est un bar avec quelques personnes devant.
Jouer en Belgique c’est comment ?
Marc: On a plus de facilité à trouver des dates en France mais notre objectif c’est de s’exporter puisqu’on a commencé à faire le tour de la France et on aimerait proposer notre musique ailleurs en Europe et ce n’est pas facile.
Thibaud: Disons qu’on a fait des concerts dans une vingtaine de villes en France, et une fois que tu as fait les vingt plus grosses villes de France, tu as un peu fait le tour. Là l’idée c’est d’aller à l’étranger pour toucher un public différent, rencontrer d’autres gens. C’est un peu comme recommencer à zéro mais c’est aussi intéressant de s’exporter. On est allés en Belgique, en Allemagne et ça fait découvrir notre musique à d’autres personnes.
En Belgique vous vous sentez accueilli comment ?
Marc: Dans les pays du nord on n’a pas été déçus. On a fait un concert aussi en Allemagne il y a quelque temps, quasi à la frontière du Danemark, et on a adoré l’ambiance qu’il y avait. Je ne sais pas si c’est de monter de plus en plus au nord qui fait ça mais pour l’instant les concerts qu’on a fait à l’étranger c’était super.
Thibaud: après c’est aussi un challenge pour nous parce qu’en dehors de la France, les gens nous connaissent peu même si le Hellfest nous a permis de nous exporter. Et c’est un peu un challenge d’arriver devant un public qui ne nous connaît pas et qu’on veut essayer de convaincre avec notre musique.
Comment est la scène locale en France ?
Thibaud: Alors c’est assez compliqué. Les petites organisations ont beaucoup de mal à organiser des concerts parce qu’il y a peu de salles. Les endroits pour se produire coûtent chers à la location. Et c’était plus facile de jouer et d’organiser des concerts dans des bars il y a une dizaine d’années. Aujourd’hui dès que tu veux organiser un concert ça devient compliqué parce que les salles sont moins nombreuses, les lois évoluent.
Marc: Le volume autorisé est de plus en plus bas, ce qui fait que les salles mal isolées ou pas prévues pour ça à la base ne peuvent plus faire jouer des groupes. Après sur des gros festivals y’a pas de soucis mais bon ce n’est pas accessible à tout le monde.
Qu’est-ce qui pourrait être mis en place pour que ça reprenne un peu ?
Marc: Moi je remercie les organisations qui n’ont pas spécialement quelque chose en retour mais qui continuent d’organiser. Je trouve ça cool par principe mais leur apporter une solution en plus, je n’en ai aucune idée là comme ça à froid.
Un dernier mot pour nos lecteurs ?
Thibaud: Aux personnes qui nous connaissent déjà, merci de nous suivre et de nous supporter parce que c’est grâce à eux qu’on est ici aujourd’hui. A ceux qui ne nous connaissent pas et qui ont envie de découvrir un folk metal un peu différent, un peu plus agressif, un peu plus sombre etc, allez jeter une oreille.
Marc: Merci à ceux qui nous suivent et merci à ceux qui viennent de loin parfois pour nous voir. C’est super cool de voir qu’il y a des gens qui accrochent vraiment. Et pour les gens qui nous découvrent, écoutez les derniers albums et attendez le prochain qui devrait être pas mal aussi.