La galerie photo complète de la soirée est disponible ici : Cellar Darling + Kassogtha – Paris – 17.04.22
Cette date je l’attendais avec impatience, et sans vouloir spoiler la suite du report, je peux déjà te dire que ça en valait la peine. D’abord annoncée en septembre 2021, puis reportée en mars 2022 pour cause de restrictions sanitaires, puis à nouveau reportée en avril 2022 pour cause de travaux dans la salle initialement prévue, c’est finalement le 17 avril 2022 sur la scène du O’Sullivans Backstage que Cellar Darling se produit à Paris.
Pour ceux qui ne connaitraient pas encore le groupe, Cellar Darling c’est un trio folk metal suisse formé par trois anciens membres d’Eluveitie : Anna Murphy au chant, flûte, claviers, vielle à roue, Ivo Henzi à la guitare, et Merlin Sutter à la batterie. Sur scène, ils sont accompagnés par Nicolas Winter à la basse.
En arrivant sur place quelques minutes avant le début du concert, je suis surprise de voir que les musiciens sont déjà au stand de merch. Chacun prend le temps d’échanger avec les fans venus nombreux pour l’occasion. La dernière fois que le groupe a joué à Paris, c’était en 2019. Les retrouvailles semblent très attendues. Pour ma part, ce sera la toute première fois « en vrai ». J’ai en effet découvert Cellar Darling assez tard et je me suis intéressée réellement à eux lors de la « Lockdown Content Campaign » lancée juste avant leur premier live streaming, en mai 2020. C’était d’ailleurs l’objet de l’un de mes premiers articles dans le webzine (à retrouver juste là https://www.metal-overload.com/cellar-darling-en-campagne-puis-en-live/ ).
Kassogtha, une première partie sans concessions
Mais avant la pizza, il y a l’apéro. En guise de Mojito, c’est Kassogtha qui ouvre la soirée. Le quintet Suisse ne m’est pas inconnu puisque nous avions partagé l’affiche sur une date belge de leur tournée en 2018. Deus Ex Machina (c’est ainsi que la formation s’appelait à l’époque) a fait du chemin depuis quatre ans, je suis ravie de les retrouver et de constater l’évolution du groupe. Outre le changement de nom, Stephany met aujourd’hui beaucoup plus en avant la voix clean et c’est le guitariste, Mortimer, qui prend les growls.
Avec un death metal à tendance mélodique, le style musical de Kassogtha est assez éloigné de la tête d’affiche de la soirée. Pour autant, le groupe est bien accueilli pour leur première date parisienne avec un public réceptif et enthousiaste. En juin 2020 déjà, ils avaient côtoyé la même scène que Cellar Darling lors du live streaming Tohuwabohu Festival aux côtés d’Illumishade et Samael. Kassogtha envoie du lourd sur un set maîtrisé et s’en donne à cœur joie pour chauffer la salle. Pendant le concert, on découvre en avant-première le titre « Before I Vanish » qui est sorti avec un clip quelques jours plus tard (https://www.youtube.com/watch?v=2X4zFyjwcY8). Il s’agit du deuxième extrait de l’album « rEvolve » qui paraîtra à l’automne 2022 sous le label Klang Machine Records dont fait partie Merlin Sutter, le batteur de … Cellar Darling. Après une quarantaine de minutes de set dans une ambiance lumineuse plus que tamisée (ingé light en grève ?), Kassogtha quitte la scène sous les applaudissements. Une petite photo souvenir avec le public puis direction les backstages et le stand de merch. Une première partie de qualité qui aura ravi l’audience.
Changement de plateau, on se rafraîchit rapidement et retour dans la « fosse » pour pouvoir ramener quelques clichés. Je prie pour que la scène soit plus éclairée et moins enfumée que sur la prestation de Kassogtha.
Cellar Darling, la grosse claque folk
Un peu avant 21h, Cellar Darling monte sur scène, chacun s’installe puis les premières notes de « Pain » viennent percer le silence. Une formidable énergie se dégage rapidement et, dans les premiers rangs, on ressent le souffle de la grosse caisse martelée par Merlin Sutter. Le son est vraiment top et ça fait plaisir d’entendre enfin en direct ces morceaux passés en boucle pendant près de deux ans. Les albums studios de Cellar Darling sont très bien, mais en live on récupère en plus toute l’émotion des musiciens, c’est juste magnifique. Globalement, les titres sont très nuancés, à l’image de « Death » qui te fait passer de la grosse disto à un solo de flûte parfaitement interprété qui semble suspendu dans le temps. Le mélange des instruments classiques avec les riffs metal est épatant et apporte légèreté et subtilité.
Les titres s’enchaînent rapidement, pas le temps de se laisser distraire. On entend notamment « The Spell » puis « Insomnia » avec un solo de vielle à roue épique d’Anna Murphy acclamée par le public. Je fais une pause sur les photos pour profiter pleinement de « Freeze », un titre assez court avec un refrain très puissant qui reste mon préféré depuis mes premières écoutes. Instant magique, je reste sous le charme.
La chanteuse prend un peu timidement la parole en milieu de set pour remercier l’audience et expliquer qu’ils sont très heureux de pouvoir être sur scène alors que le monde va mal. Malgré une certaine notoriété acquise ces dernières années, les quatre musiciens paraissent simples et accessibles. Pas de superflu ici. Sur scène, il y a le groupe en jeans noirs et baskets et leurs instruments. Peu de mouvements sur scène également, hormis les déplacements de la chanteuse vers ses différents instruments. Chacun reste à sa place et les interactions entre les membres se font plutôt par le biais de regards complices. Bref, une configuration efficace qui laisse toute la place à la musique et à l’émotion qu’ils dégagent ensemble. Cellar Darling fait partie de ces groupes qui n’a pas besoin d’artifice pour captiver.
Vient ensuite « Dance » , une masterpiece de dix minutes qui n’apparaît sur aucun des deux albums mais qu’on a pu découvrir avec un clip l’année dernière. Anna Murphy jongle subtilement entre le chant, la flûte, la vielle à roue et le clavier, c’est impressionnant. Retour sur le premier album avec « Black Moon » et « The Hermit » qui viennent compléter la setlist et c’est déjà malheureusement la fin du show. Bien entendu, on réclame un rappel, impossible de se quitter comme ça. Après quelques mots de remerciements, Cellar Darling entame une ultime chanson. Les premières notes de la très attendue « Avalanche », premier single du groupe sorti en 2017 (https://www.youtube.com/watch?v=NWMiBj0yDJg), résonnent sous les applaudissements du public qui chante chaque refrain avec ferveur et engouement.
Tu l’auras compris, j’ai passé une excellente soirée avec Kassogtha et Cellar Darling. Vu l’affluence qu’il y avait au stand de merch, je pense que nous étions nombreux dans ce cas-là. En toute logique, on termine la soirée au bar du O’Sullivans Backstage où, un peu plus tard, on sera surpris de voir passer difficilement parmi la foule, de manière totalement incognito, le trio Anna Murphy, Merlin Sutter et Ivo Henzi avec leurs instruments pour charger eux-mêmes leur van devant la salle.
Les prochaines dates pour Kassogtha seront exclusivement locales : le 14 mai 2022 à Frauenfeld, le 18 juin 2022 à Pratteln et le 27 août 2022 à Lausanne, villes suisses. On espère les revoir en France ou en Belgique rapidement.
Cellar Darling, quant à eux, seront de nouveau en France à l’occasion du Rock Your Brain Fest qui se déroulera le 24 juillet prochain à Sélestat en Alsace.
Plus d’infos sur les groupes :
Kassogtha : https://kassogtha.com/
Cellar Darling : https://www.cellardarling.com/
Galerie photo complète du concert ici : Cellar Darling + Kassogtha – Paris – 17.04.22