Ce vendredi 8 mars sortira “Love // Hate”, le premier album de Fifty One, sous le label M&O Music. Ce quatuor de punk rock mélodique, originaire de Tarbes dans le Sud Ouest de la France, est entré en studio en 2022 pour nous pondre ce petit bijou de douze titres tous plus kiffant les uns que les autres.
Cela fait presque dix ans que Fifty One a vu le jour. A la base il s’agissait d’un power trio puis, en 2019, un second guitariste est venu ajouter sa patte. Influencé par la scène californienne des années 2000, je citerais Blink 182, Sum 41 ou encore Green Day pour que tu vois bien de quoi je parle, la formation ne s’est pas pour autant contentée de faire un copier – coller de leurs prédécesseurs.
En juin 2020, un premier EP intitulé “Rebirth”, comportant déjà sept titres, paraît. Trois ans plus tard, Fifty One dévoile “The Irish Punk”, cette fausse ballade, ode à la bière et à la fête, qui est le premier single annonçant l’album “Love // Hate”.
Mets ta casquette, enfile tes vans et prends ton skate, je t’emmène promener.
En appuyant sur play, je me retrouve soudainement propulsée quelques années en arrière, à l’époque de mes années lycée. Ça démarre fort avec “Adios Motherfucker”. Pendant un moment j’attends l’arrivée du chant … qui ne viendra pas sur ce titre. “Love // Hate” attaque sur un titre instrumental, riche en rebondissements. Mes oreilles sont en extase devant ce son de basse bien gras et métallique que j’affectionne tant. Ce morceau d’intro est l’occasion pour Fifty One d’annoncer la couleur : “on fait du punk rock, mais pas que”. Sorti de nulle part, en fin de piste, surgit un solo de guitare mélodique et couillu qu’on aurait plutôt vu dans un groupe de heavy. Spoiler alert, les petits frères de ce solo démoniaque sont disséminés à peu près sur tous les titres. Décidément, cet album s’annonce surprenant.
La batterie contribue fortement à la dynamique de la musique, une belle énergie se dégage de la partie rythmique avec un beau jeu de toms. J’ai particulièrement apprécié les thèmes mélodiques entêtants à la guitare tout au long de l’album. C’est punchy et catchy à souhait, ça sent le spring break et les chemises à fleurs, bref, parfait en cette saison morose.
J’ai passé cinq ou six fois l’album et à chaque écoute, il m’a donné la patate dès les premières secondes. Toutefois, cetains titres sont un peu longs. On aurait apprécié des morceaux plus concis qui collent plus à ce style de musique, en mode “In Your Face”. Ici, l’intérêt a tendance à s’essouffler au fil de l’album avec un chant un peu monotone. Mon coup de cœur va à “Wearing Black” avec cette intro qui donne envie de sauter partout et ce refrain puissant avec la ligne de basse tellement dingue. Pour compléter mon top 3 de ce « Love // Hate« , j’ajouterais « In My Head » et « Budd’s World », deux titres qui sonnent un peu plus metal que les autres.
Parlons un peu du son de “Love // Hate” car c’est aussi, selon moi, l’un des gros points forts de cette galette. Fifty One a su trouver l’équipe parfaite pour mettre en valeur ses compositions. Mixage et mastering ont été réalisés par Bertrand Poncet et son acolyte Bastien Lafaye (batteur de Chunk! No, Captain Chunk!) à l’Alias Studio à Paris, et c’est une vraie réussite. L’équilibre entre les instruments est parfait et la dynamique est bien là.
En résumé, je dirais que ce “Love // Hate”, c’est un esprit d’adolescent dans un corps de musicien expérimenté. A conseiller à tous ceux qui ont besoin de se secouer un peu, il te donnera la pêche à coup sûr. Merci à notre partenaire M&O Office pour la découverte.
Fifty One est en pause concert depuis l’été 2023 suite à un grave accident de voiture de leur guitariste. On espère pouvoir les retrouver sur scène très vite pour promouvoir ce nouvel album qui mérite clairement d’être défendu.
Si tu es dans les parages, un concert de dernière minute est organisé au Rosny’s Bar à Capbreton dans les Landes le vendredi 8 mars pour la sortie de l’album.
Line-up :
Max Ducat – Vocals / Guitar
Alex Ortega – Drums
Theo Mattera – Lead Guitar
Julien Maleuvre – Bass