La galerie photo complète de cette première journée du Mennecy Metal Fest est disponible ici.

En 2021, j’obtenais ma toute première accréditation de photographe pour un festival grâce au Mennecy Metal Fest (l’article est toujours disponible ici si tu souhaites t’y replonger). L’année dernière c’est en tant que bassiste que j’officiais sur la Eye Stage. Pour cette onzième édition du MMF, j’étais de retour dans le pit photo. Armée de mon pass presse et de mon fidèle boîtier numérique, me voilà prête à capter les meilleurs moments sur scène ainsi que l’ambiance qui fait de ce festival un événement désormais incontournable.

Mennecy Metal Fest

Ce sont les franciliens de Moonskin qui avaient la lourde tâche d’ouvrir cette édition 2023 sur la Menn’Stage dès 17 heures. A cet instant, de mon côté, j’étais encore coincée à quelques kilomètres de Mennecy entre une caravane, quatre camions, deux scooters et une Clio. Et oui, qui dit région parisienne dit embouteillages monstres. C’est donc avec plus d’une heure de retard que nous arrivons au Parc de Villeroy, ce magnifique cadre verdoyant qui accueille le MMF depuis sa création en 2012. Qu’à cela ne tienne, je récupère rapidement mon pass et je fonce vers la Eye Stage pour les dernières minutes du show de L’Araignée Au Plafond. Un nom qui fait sourire mais qui colle parfaitement au côté décalé de cette formation punk rock originaire de Seine-et-Marne. Petite surprise en m’approchant de la scène, cette année l’accès au pit photo n’est possible que sur les trois premières chansons de chaque groupe. Un peu dommage selon moi car les photographes se retrouvent tous agglutinés au même endroit pendant les dix à quinze premières minutes rendant la circulation peu fluide devant la scène. Fort heureusement, j’ai récemment acquis un zoom qui me permet de continuer à shooter parmi le public de metalheads festifs et compréhensifs.

L'Araignée Au Plafond
Sleazy Town

Je découvre la Menn’Stage avec Sleazy Town, un quatuor français énergique proposant un hard rock pêchu. De quoi continuer de se chauffer tranquillement pour le weekend. Puis, retour à la Eye Stage avec Chaos E.T. Sexual que j’avais malheureusement loupé lors de leur passage en 2021 (bouchons parisiens quand tu nous tiens !). Ce trio de “gangsta doom” est composé de deux guitaristes et un musicien tantôt batteur tantôt sampleur. Ils misent tout sur la lourdeur et déverse une ambiance presque mystique sur une audience de plus en plus affluente.

A 19h40 on arrive déjà au milieu de l’affiche du premier jour avec Malemort. Dress code chemise blanche et cravate noire pour tous, le groupe a déjà fait ses preuves depuis quelques années avec notamment une participation au Hellfest en 2018. Du “metal libre” comme ils l’appellent avec un chant en français, ça dépote et le public commence à s’agiter timidement.

Chaos E.T Sexual
Malemort

Mais dis donc, on ne ferait pas une petite pause miam ?

Comme chaque année, les bénévoles s’activent derrière le bar et au stand de restauration pour rassasier les nombreux visiteurs. Et comme chaque année, malgré l’affluence, on est servi avec le sourire et une pointe de bonne humeur. Spiderman et Minnie servent les frites, une reine de l’enfer est à la pompe à bière, tout va bien. Un petit hic tout de même, aucun repas végétarien n’est proposé, hormis la généreuse barquette de frites. Le petit bonus qui fait plaisir en revanche : on a le droit à un dessert avec de délicieuses crêpes.

Mennecy Metal Fest
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La nuit tombe lorsque Howard ravive la Eye Stage à coup de rock psyché. Ce power trio parisien dégage une énergie assez incroyable avec une petite dose d’originalité : la présence d’un orgue et l’utilisation de thérémine sur certains titres délivrant des sons dignes d’un film de SF des années 70.

On attaque la dernière partie de cette première journée avec Sortilège sur la Menn’Stage. C’est la recette hard rock efficace qui ravie les nombreux fans du genre. Les refrains sont connus sur le bout des doigts et c’est une vague de choristes qui se fait entendre sur les grands classiques du groupe. Le chœur va jusqu’à improviser un « Joyeux Anniversaire » a capella pour le guitariste Olivier Spitzer. Stéphane Buriez (Loudblast) fait une apparition dans le personnage d’Attila sur le titre éponyme tiré du dernier album Apocalypso sorti au printemps dernier.

Howard
Sortilège

Le dernier groupe à se produire sur la Eye Stage pour cette première journée du MMF est Satan Jokers. Des musiciens hors pairs, rodés, habitués à la scène et capables de tenir le choc face à un chanteur comment dire … bien “hydraté”. Les morceaux s’enchaînent malgré tout avec une belle performance de l’ensemble du groupe. On regrette juste les longs monologues du frontman qui avait toujours “rêvé de faire un concert dans le même état qu’Ozzy Osbourne”. Souhaitons-lui de remonter rapidement la pente après cet épisode difficile.

La tête d’affiche de ce vendredi, seul groupe étranger de la soirée, ce sont les tant attendus Paradise Lost. Ces pointures venus de l’autre côté de la Manche arborent désormais une carrière de plus de trente ans ponctuée d’une quinzaine d’albums. C’est sur ce show d’un peu plus d’une heure que le rideau tombe sur la première journée du Mennecy Metal Fest.

Satan Jokers
Paradise Lost

Bilan, le son est toujours au top et les scènes de plus en plus grandioses. On salue le travail de toute l’équipe technique qui fournit un spectacle de grande qualité sans accroc en respectant scrupuleusement le running order (voire même avec un temps d’avance). Les concerts se succèdent de manière fluide en alternance sur les deux scènes. Une ambiance conviviale, un cadre agréable, on se sent au MMF comme à la maison. L’organisation a pensé à tout dans les moindres détails puisqu’un grand écran a même été installé non loin du bar pour diffuser le match d’ouverture de la coupe du monde de rugby. Public et artistes sont chouchoutés.

Un petit dodo et on revient demain pour la plus grosse journée du weekend.

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